Outils innovants à l’Interface Homme-Vecteur-Environnement pour la surveillance des maladies à transmission vectorielle en zone urbaine : TOOLIHVE
En Afrique Sub-Saharienne, la croissance des villes entraîne une charge accrue de maladies à transmission vectorielle avec des effets aigus principalement pour les populations économiquement défavorisées. Parmi les maladies à transmission vectorielle (MTV) en zone urbaine au Burkina Faso, la dengue et le paludisme ont l’impact le plus grand en termes de morbidité et de mortalité. En l’absence de vaccins, les stratégies de contrôle repose sur la lutte antivectorielle dont l’optimisation reste tributaire d’une surveillance spatiotemporelle efficace. Les systèmes actuels de surveillance entomologique présentent des limites contraignantes d’efficacité, de coûts, et de biais potentiels, nécessitant la mise en place de systèmes d’alerte d’émergence ou de réémergence de ces maladies. Pour répondre à ses objectifs scientifiques, une approche multidisciplinaire sera adoptée dans le cadre de la JEAI « TOOLIHVE » pour développer et valider des outils innovants applicables à la surveillance des arboviroses et du paludisme dans la ville de Ouagadougou. Ces nouveaux outils reposeront sur des concepts innovants que sont les biomarqueurs d’exposition de l’homme aux piqûres de moustiques, un indicateur maintenant reconnu et qui pourrait être validé sous forme de Test de Diagnostic Rapide (TDR) et l’ADN-environnemental qui est une méthode en pleine expansion.
La mission de la JEAI est donc le renforcement des capacités de surveillance et d’évaluation de la transmission des MTV au Sud par l’application d’outils innovants développés par l’IRD avec ses partenaires et transférés au Sud. Ces outils, une fois développés sous leur forme d’utilisation plus opérationnelle (ex, TDR) pourront alors compléter les limites des outils actuels dans un contexte d’augmentation des risques de transmission et de changements des systèmes vectoriels face à des changements environnementaux.