Selon les termes du communiqué du Cirad, les équipes du Cirad, de l’IRD MIVEGEC ( Eric Leroy) et de l’INRAE en collaboration avec des partenaires sud-africains, américains, congolais et gabonais viennent d’utiliser les fourmis légionnaires comme ‘outil’ d’échantillonnage des virus végétaux et animaux circulant dans une forêt profonde du Gabon. Cette approche innovante d’écologie virale ouvre la voie à une meilleure surveillance des zoonoses virales au niveau des écosystèmes forestiers tropicaux.

L’originalité des travaux, publiés dans la revue Peer Community Journal, vient de l’idée d’utiliser les fourmis légionnaires comme relai d’échantillonnage des virus animaux et végétaux circulants dans un écosystème forestier tropical. Les colonies de fourmis légionnaires constituées de centaines de milliers d’individus effectuent des raids spectaculaires, chassant une très large gamme de proies vivantes, mais aussi dévorant des carcasses d’animaux ou se nourrissant directement de plantes. Accès à l’article ici.

Vers une surveillance précoce des zoonoses virales en milieu forestier tropical

Ces travaux précurseurs représentent une preuve de concept qui pourrait ouvrir la voie à des études à grande échelle sur le virome – ensemble des virus – de tous les écosystèmes forestiers tropicaux. Les fourmis légionnaires pourraient ainsi devenir des alliés de choix dans les travaux sur l’émergence des maladies et dans la surveillance précoce de virus zoonotiques pouvant passer de l’animal à l’homme et entrainer la survenue d’épidémies.